
Dysplasie de la hanche chez bébé : signes et traitements
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La dysplasie de la hanche chez le bébé vous inquiète ? Découvrez les clés pour comprendre cette malformation congénitale, identifier les signes précocement et explorer les traitements adaptés. Avec ce guide, trouvez des réponses claires sur le dépistage, les bonnes pratiques et les facteurs de risque, pour accompagner votre enfant avec bienveillance.
Sommaire
- Comprendre la dysplasie de la hanche chez le bébé
- Le diagnostic de la dysplasie développementale de la hanche
- Traitement et prise en charge de la dysplasie
- Prévention et facteurs de risque
Comprendre la dysplasie de la hanche chez le bébé

Qu'est-ce que cette malformation de l'articulation?
La dysplasie de la hanche est une malformation congénitale où l'articulation n'est pas correctement formée. La cavité de l'acétabulum est trop peu profonde, ne permettant pas une bonne stabilisation de la tête fémorale. Cette instabilité peut aller d'une simple laxité à une luxation complète de la hanche.
Le développement normal de l'articulation de la hanche dépend du bon positionnement de la tête fémorale dans l'acétabulum. Dans le cas d'une dysplasie, cette interaction est perturbée. L'acétabulum, qui devrait naturellement entourer la tête fémorale, reste insuffisant. Cette mauvaise formation peut survenir avant ou après la naissance, liée à des facteurs génétiques, positionnels ou environnementaux. Sans correction, cela peut entraîner des problèmes d'appui, une boiterie ou de l'arthrose précoce.
Les signes et symptômes à surveiller chez votre enfant
Parmi les signes d'alerte, on retrouve l'asymétrie des plis des cuisses ou des fesses, une jambe qui semble plus courte, ou une résistance à l'abduction. En cas de doute, un examen clinique par un professionnel de santé est nécessaire.
Âge | Signes normaux | Signes anormaux |
---|---|---|
Nouveau-né (0-1 mois) | Mobilité symétrique des hanches, absence de plis cutanés asymétriques, longueur égale des jambes, manœuvres d'Ortolani/Barlow négatives | Asymétrie de l'abduction des cuisses, plis cutanés inégaux, ressaut ou clic palpable, manœuvres d'Ortolani/Barlow positives |
Nourrisson (1-6 mois) | Écartement égal des jambes, plis symétriques, développement moteur régulier (roulement, assis) | Limitation de l'abduction, plis supplémentaires sur une cuisse, difficulté à écarter les jambes, asymétrie marquée |
Enfant (6 mois - 2 ans) | Marche normale sans boiterie, longueur égale des jambes, aucune douleur détectable | Boiterie ou marche sur la pointe des pieds, différence visible de longueur des jambes, douleur à la manipulation |
Adolescent | Activité physique sans gêne, croissance harmonieuse | Douleurs à l'aine ou à la fesse après exercice, raideur articulaire |
- Dès la naissance si facteurs de risque (position fœtale sièg, antécédents familiaux).
- Dans les premières semaines en cas de signes anormaux ou de doute.
- À tout âge en cas d'asymétrie, boiterie ou douleur.
En manipulant les jambes de votre bébé, vous pourriez sentir un "clic" ou un ressaut caractéristique lors d'un changement de couche. Une jambe qui reste plus rigide ou moins mobile est un signe à prendre au sérieux. Même sans symptômes visibles, un dépistage précoce par un pédiatre reste essentiel pour une prise en charge efficace.
Le diagnostic de la dysplasie développementale de la hanche

Présentation des méthodes d'examen clinique utilisées par les professionnels de santé pour diagnostiquer la dysplasie de la hanche
L’examen clinique débute dès la naissance avec des manœuvres spécifiques pour évaluer la stabilité de l’articulation. Les tests d’Ortolani et de Barlow détectent une éventuelle instabilité en vérifiant le positionnement de la tête fémorale dans l’acétabulum. Ces tests, bien que cruciaux, sensibilité limitée, justifiant des examens complémentaires.
- Échographie : méthode privilégiée avant 4 mois pour visualiser le cartilage et l’acétabulum en développement, avec une fiabilité supérieure à 90 %.
- Radiographie : utilisée après 3 mois pour analyser l’ossification du fémur et de la cavité cotyloïdienne.
- Ultrasons : technique sensible pour confirmer l’instabilité de la hanche, particulièrement chez les nouveau-nés à risque.
Un diagnostic tardif expose l’enfant à des complications graves. Sans détection précoce, l’articulation mal formée peut entraîner une arthrose précoce ou nécessiter des chirurgies complexes. En France, 1 bébé sur 1000 est concerné par une luxation congénitale de la hanche. Les examens répétés jusqu’à l’acquisition de la marche restent donc indispensables pour éviter ces séquelles.
Traitement et prise en charge de la dysplasie

Les options de traitement non-chirurgical
Le harnais de Pavlik est la première option pour stabiliser la hanche. Cette orthèse maintient les jambes écartées et le genou plié, favorisant l’alignement de la tête fémorale dans l’acétabulum. En cas de luxation, une réduction sous anesthésie précède le port d’un plâtre pelvi-pédieux.
L’attelle de Tübingen ou le harnais de Pavlik s’utilisent quotidiennement. Les sangles doivent être ajustées sans serrer pour éviter les lésions cutanées. Le dispositif est porté 22h/24h, sauf pour les soins. Des échographies suivent l’évolution. Chez les nourrissons de 0-6 mois, un traitement non chirurgical réussit dans 90% des cas.
Quand envisager une intervention chirurgicule
La chirurgie s’impose si le harnais échoue ou en cas de diagnostic tardif après 6 mois. Des tissus anormaux bloquent parfois la réduction, nécessitant une réduction ouverte. Les ostéotomies fémorales ou pelviennes corrigent l’alignement osseux. Le plâtre spica post-opératoire dure 6-12 semaines.
Après une chirurgie, un plâtre recouvre les jambes et le bassin. La rééducation inclut des séances de kinésithérapie pour retrouver mobilité et force musculaire. La marche s’entraîne progressivement avec des cannes. Des examens réguliers surveillent la consolidation. La reprise d’activités sportives douces est possible après 6 mois.
Le suivi médical à long terme
Le suivi se fait chez un pédiatre ou orthopédiste. Des radiographies périodiques surveillent le développement jusqu’à la croissance terminée. En cas de chirurgie, le suivi est vital pour prévenir l’arthrose précoce ou les récidives. Une surveillance annuelle est recommandée jusqu’à l’âge adulte.
Âge | Examens réalisés | Prise en charge |
---|---|---|
0-1 mois | Manœuvres cliniques (Ortolani/Barlow), échographie en cas de doute | Début du harnais de Pavlik si indication |
1-6 mois | Échographie pour confirmer la bonne position | Ajustements du harnais ou passage au plâtre si échec |
6-24 mois | Radiographies, examen de la marche | Chirurgie éventuelle, rééducation |
Enfance-adolescence | Radiographies périodiques | Surveillance de l’alignement osseux, conseils pour activités adaptées |
Les complications tardives incluent l’arthrose, une boiterie ou une inégalité de longueur des membres. Le suivi médical reste primordial, même après guérison apparente. Des examens annuels surveillent l’usure du cartilage. Les sports à impact (course, saut) doivent être modérés pour préserver l’articulation.
Vivre au quotidien avec un bébé sous traitement
Pour un bébé en harnais, choisissez des vêtements amples pour éviter les frottements. Le portage en position "grenouille" préserve l’alignement. Découvrez comment accompagner le développement moteur et Adaptez les activités d’éveil de votre bébé pendant le traitement. pendant le traitement.
- Optez pour un tapis d’éveil incliné pour stimuler les mouvements en toute sécurité
- Utilisez des produits doux pour prévenir les irritations
- Installez un coussin d’abduction pour la sieste
Le stress des parents est fréquent, mais des ressources existent. Choisissez des jeux d’éveil favorisant l’écart des hanches. La plupart des bébés retrouvent une mobilité normale avec un suivi rigoureux.
Prévention et facteurs de risque

Identifier les facteurs de risque
La dysplasie de la hanche résulte de facteurs génétiques, positionnels ou environnementaux. Une prédisposition familiale, une présentation par le siège ou un développement in utero contraint augmentent les risques. Cette malformation concerne environ 1 bébé sur 1000, avec une prédominance féminine (8 filles pour 1 garçon).
La position fœtale en siège limite le mouvement des hanches, favorisant l’instabilité articulaire. Un utérus étroit ou un liquide amniotique insuffisant accentue cette pression. Les pratiques culturelles, comme l’emmaillotage serré, bloquant les jambes en extension, perturbent le développement. Les antécédents familiaux ou la grossesse multiple augmentent également la vulnérabilité.
Bonne pratiques pour réduire les risques
Pour prévenir la dysplasie, favorisez un portage physiologique en position « grenouille », jambes écartées naturellement. Évitez l’emmaillotage restrictif et optez pour des supports labellisés par l’International Hip Dysplasia Institute, garantissant un alignement sain de la hanche.
- Privilégiez le portage en écharpe, laissant les hanches en abduction pour un développement harmonieux.
- Évitez les emmaillotages serrés limitant les mouvements des jambes, responsables d’une mauvaise stabilisation de la tête fémorale.
- Utilisez des coussins d’abduction ou des supports ergonomiques validés médicalement pour un soutien adapté.
Ces précautions réduisent les risques de luxation congénitale. Un suivi médical régulier, associé à une vigilance sur les asymétries des plis des cuisses ou la mobilité, permet une prise en charge précoce. En cas de doute, une échographie dès les premières semaines de vie est recommandée.
La dysplasie développementale de la hanche chez le nourrisson, souvent silencieuse, se soigne grâce à un diagnostic précoce, des traitements adaptés et un suivi rigoureux. Dès les premières semaines, privilégiez l’échographie, observez les asymétries, et collaborez avec des spécialistes. Une prise en charge rapide permet à votre bébé de grandir sans gêne, pour courir, danser, explorer le monde en toute liberté. Votre attention aujourd’hui trace le chemin vers son équilibre futur.
FAQ
Comment adapter la maison pour un bébé en plâtre ?
Adapter la maison pour un bébé avec un plâtre, comme un plâtre pelvi-pédieux, demande quelques ajustements pour son confort et sa sécurité. Il est essentiel de toujours soulever l'enfant par le plâtre, jamais par les bras ou le torse, pour éviter toute blessure. Pour les repas, privilégiez des aliments faciles à digérer et fractionnez les quantités.
Pour les soins, protégez le plâtre lors du change avec du sparadrap et des protections absorbantes. Lors des promenades, rehaussez le fond de la poussette ou du maxi-cosi avec des coussins pour bien soutenir l’enfant. Enfin, pour le lit, installez-le sur le dos avec des coussins sous les genoux pour surélever ses jambes et utilisez une gigoteuse très large.